Comment la France est devenue moche


Le 16 février 2010 à 15h43
Tags : urbanisme agriculture

LE MONDE BOUGE - Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases pé­riurbaines.


Un gros bourg et des fermes perdues dans le bocage, des murs de granit, des toits d'ardoise, des tas de foin, des vaches... Et pour rejoindre Brest, à quelques kilomètres au sud, une bonne route départementale goudronnée. C'était ça, Gouesnou, pendant des décennies, un paysage quasi immuable. Jean-Marc voit le jour dans la ferme de ses parents en 1963. Il a 5 ans lorsqu'un gars de Brest, Jean Cam, a l'idée bizarre d'installer en plein champ un drôle de magasin en parpaing et en tôle qu'il appelle Rallye. Quatre ans plus tard, les élus créent un peu plus au nord, à Kergaradec, un proto­­type, une ZAC, « zone d'aménagement concerté » : les hangars y poussent un par un. Un hypermarché Leclerc s'installe au bout de la nouvelle voie express qui se cons­truit par tronçons entre Brest et Rennes. Puis viennent La Hutte, Conforama et les meubles Jean Richou... 300 hectares de terre fertile disparaissent sous le bitume des parkings et des rocades. Quelques maisons se retrouvent enclavées çà et là. La départementale devient une belle quatre-voies sur laquelle filent à vive allure R16, 504 et Ami 8. Un quartier chic voit le jour, toujours en pleine nature, qui porte un nom de rêve : la Vallée verte...

C'est à ce moment-là que ça s'est compliqué pour les parents de Jean-Marc. Avec l'élargissement de la départementale, ils sont expropriés d'un bon bout de terrain et ne peuvent plus emmener leurs vaches de l'autre côté de la quatre-voies. Ils s'adaptent tant bien que mal, confectionnent des produits laitiers pour le centre Leclerc, avant de se reconvertir : la jolie ferme Quentel est au­jourd'hui une des salles de réception les plus courues de Bretagne. Les fermes voisines deviennent gîte rural ou centre équestre. La Vallée verte, elle, se retrouve cernée de rangées de pavillons moins chics : « Nous, on a eu de la chance, grâce à la proximité de l'aéroport, les terres tout autour de la ferme sont restées inconstructibles. » Aujourd'hui, quand il quitte son bout de verdure préservé pour aller à Brest, Jean-Marc contourne juste la zone de Kergaradec, tellement il trouve ça moche : « C'est à qui fera le plus grand panneau, rajoutera le plus de fanions. Comme si tout le monde hurlait en même temps ses messages publicitaires. »

Ça s'est passé près de chez Jean-Marc, à Brest, mais aussi près de chez nous, près de chez vous, à Marseille, Toulouse, Lyon, Metz ou Lille, puis aux abords des villes moyennes, et désormais des plus petites. Avec un formidable coup d'accélérateur depuis les années 1982-1983 et les lois de décentralisation Defferre. Partout, la même trilogie – infrastructures routières, zones commerciales, lotissements – concourt à l'étalement urbain le plus spectaculaire d'Europe : tous les dix ans, l'équivalent d'un département français disparaît sous le béton, le bitume, les panneaux, la tôle.

Il n'y a rien à comprendre, a-t-on jugé pendant des années, juste à prendre acte de la modernité à l'œuvre, une sorte de chaos naturel et spontané, prix à payer pour la « croissance » de notre bien-être matériel. Les élites intellectuelles de ce pays oscillent entre répulsion (« c'est moche, les entrées de ville »), fascination (« vive le chaos, ça fait Wim Wenders ! ») et indifférence : elles habitent en centre-ville... Rien à comprendre, vraiment ? En 2003, l'architecte urbaniste David Man­gin prend le temps d'y réfléchir quelques mois et sort un an plus tard son formidable bouquin, La Ville franchisée, qui reste l'analyse la plus pertinente des métastases pé­riurbaines. Il faut en finir, dit Mangin, avec l'idée que ce « chaos sort de terre tout seul ». Il résulte au contraire « de rapports de forces politiques, de visions idéologiques, de cultures techniques ».

Lorsque apparaissent les premiers supermarchés, au début des années 60, la France ne compte que 200 kilomètres d'autoroutes, un morceau de périphérique parisien, aucune autre rocade, pas le moin­dre rond-point... et un architecte-urbaniste visionnaire, Le Corbusier ! Celui-ci a compris très tôt l'hégémonie à venir de la voiture, à laquelle il est favorable. Dès 1933, avec des confrères qu'il a réunis à Athènes, il a imaginé de découper les villes de fa­çon rationnelle, en quatre zones cor­respondant à quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures routières. L'Etat s'empare de l'idée, on entre dans l'ère des « zones », ZUP, ZAC, etc. (1) Et puis il faut « rattraper » l'Allemagne et son insolent réseau d'autoroutes ! Du pain bénit pour notre illustre corps d'ingénieurs des Ponts et Chaussées. La France inscrit dans la loi (loi Pasqua, 1998) que tout citoyen doit se trouver à moins de quarante-cinq minutes d'une entrée ou d'une sortie d'autoroute ! Des itinéraires de contournement des villes sont construits, le territoire se couvre d'échangeurs, de bre­telles et de rocades. Vingt ans plus tard, les enfilades de ronds-points à l'anglaise, trop nombreux et trop grands, parachèvent le travail : ils jouent, constate Mangin, « le rôle de diffuseurs de l'étalement dans le nouveau Meccano urbain qui se met en place ».

L'empire du hangar
Ceux qui ont vite compris le potentiel que leur offrait ce quadrillage de bitume – foncier pas cher et abondant, accessibilité et visibilité formidables –, ce sont les nouveaux opérateurs du commerce. Ils s'appellent Leclerc en Bretagne, Auchan dans le Nord, Casino dans la région stéphanoise. Leur stratégie : se faire connaître sur leur terroir d'origine, saturer un territoire pour étouffer la concurrence, puis s'étendre à d'autres régions. « Localisations et accès sont repérés et négociés en amont, explique Mangin, auprès des propriétaires privés, des élus, des aménageurs de ZAC et des directions départemen­tales de l'Equipement. » Conçus à l'américaine – « no parking, no business » –, les hypermarchés raisonnent en termes de « flux » de voitures et de « zones de chalandise » : ils com­mencent par aspirer les consommateurs des centres-villes en attendant que les lotissements viennent boucher les trous du maillage routier... Aujourd'hui, la France, championne mondiale de la grande distribution – elle exporte son glorieux modèle jusqu'en Chine – compte 1 400 hypermarchés (de plus de 2 500 mètres carrés) et 8 000 supermarchés... Et pour quel bilan ! « En cassant les prix sur quelques rares mais symbo­liques produits, les grandes surfaces se sont enrichies en ruinant les pompes à essence, les commerces de bouche, les drogueries, les quincailleries, des milliers de commerces indépendants spécialisés ou de proximité, des milliers d'artisans, et même des milliers de producteurs et fournisseurs. Les résultats sont objectivement inacceptables. Avec, en plus, des prix supérieurs à ceux de nos voisins eu­ropéens ! » Ce n'est pas un dangereux contestataire qui dresse ce constat, mais Jean-Paul Charié, député UMP du Loiret (hélas décédé en novembre dernier), dans un rapport sur l'urbanisme commercial rédigé en mars 2009. La logique des grandes surfaces a vidé les centres-villes de leurs commerces, a favorisé la malbouffe, contraint de nombreuses entrepri­ses à délocaliser. Elle a fabriqué des emplois précaires et des chômeurs. C'est une spécificité très française – 70 % du chiffre d'affaires commercial est réalisé en périphérie des villes, contre 30 % en Allemagne.

L'homme le plus riche de France ? Gérard Mulliez, fondateur du groupe familial Auchan. Une nébuleuse d'entreprises dont le poids estimé en fait le premier annonceur publicitaire et le troisième employeur du pays. Difficile de résister à son influence, ou à celle des Leclerc, Carrefour, Intermarché, aménageurs en chef de l'Hexagone. Jusqu'à la loi de modernisation de l'économie votée en 2008, l'implantation des grandes surfaces n'était d'ailleurs pas soumise au droit de l'urbanisme, mais au seul droit commercial. Aucune règle n'était édictée quant à la forme ou à l'aspect des bâtiments, seule la surface comptait, donnant lieu à des marchandages peu re­luisants avec les élus : laisse-moi construire mon supermarché, je financerai ton club sportif... « L'aménagement du territoire soumis aux puissances financières débouche toujours sur des effets pervers, poursuit le rapport Charié. Comment un élu peut-il facilement refuser un projet parasite si c'est par ailleurs une source de financement pour le budget communal ? » A fortiori s'il est maire d'une petite ville, désormais en première ligne. Car l'hypermarché de première génération s'est « fractionné ». Decathlon, Norauto, Leroy-Merlin, Kiabi, Cultura... c'est aussi le groupe Auchan ! Autant de MSS (moyennes surfaces spécialisées) qui investissent de nouvelles petites ZAC, où McDonald's côtoie désormais Biocoop... Pas un bourg qui n'accueille le visiteur par un bazar bariolé : « C'est partout le même alignement de cubes et de parallélé­pipèdes en tôle ondulée, le même pullulement de pancartes et d'enseignes », se désole Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du même Loiret, qui a déposé une proposition de loi à l'automne dernier. Son objectif : que « tous les documents d'urbanisme assurent la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ». Plein de bonnes idées, le texte a été adopté il y a deux mois par la majorité sénatoriale UMP, qui l'a vidé de sa substance – plus aucune mesure contraignante.

Le rêve pavillonnaire

Tandis que nos compatriotes s'accoutumaient à naviguer le week-end d'un parking à l'autre, les quartiers pavillonnaires ont fleuri. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment eu d'autre choix, les Français, face à une crise du logement qui sévit depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que la population du pays était stable depuis le milieu du XIXe siècle – 40 millions d'habitants –, le baby-boom, l'accélération de l'exode rural, le recours à l'immigration puis l'arrivée des rapatriés d'Algérie changent la donne : il faut construire, vite, pour éradiquer les taudis urbains. Ce sera, pendant vingt ans, la politique des grands ensembles, à laquelle la circulaire Guichard de 1973 met brutalement fin. Place au rêve pavillonnaire ! Certes, dans les années 20, les débuts de l'exode rural avaient donné naissance aux premiers lotissements – les fameux pavillons Loucheur des faubourgs parisiens. Mais cette fois, on change d'échelle. Rêve de tous les Français, le pavillon ? C'est ce que serinent, depuis Valéry Giscard d'Estaing, tous les gouvernements, qui appuient leur politique sur le rejet des grands ensembles et sur « notre mémoire rurale » – souvenons-nous de l'affiche bucolique de François Mitterrand en 1981, la force tranquille du clocher.

« Pourtant, le pavillon, c'est avant tout un choix contraint », constate David Mangin. Les centres-villes étant devenus inabordables, les familles pas très riches – elles sont la grande majorité – sont condamnées à l'exil périurbain. Et elles le resteront tant que manquera une bonne offre résidentielle collective. Alors, comme l'a observé l'urbaniste Bruno Fortier, « on tartine du lotissement au kilomètre », c'est facile et pas cher. Conçue par un promoteur-constructeur, la maison est un « produit », à commander sur catalogue. Où que l'on aille, le marché ne sait fournir que des lotissements avec des rues « en raquette », des parcelles de même taille, des maisons posées sur leur sous-sol de béton ; tant pis pour le raccord visuel avec la ville ancienne. Les plantes des jardins sont achetées en promotion à la jardinerie du coin ; tant pis pour la flore locale et le paysage. La puissance publique y met du sien : incapable d'assurer la con­tinuité urbaine, elle croit compenser en imposant les règles draconiennes des Plans locaux d'urbanisme (PLU). Les Directions départementales de l'Equipement (DDE) imposent leurs normes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF) homogénéisent à coups de pastiches régionalistes. Allez essayer de construire une maison en bois ou un peu personnalisée dans un lotissement ! « Les gens qui essaient se font flinguer, dit David Mangin. Ils doivent s'expliquer avec le maire, déposer trois permis, il y a des recours... Ils sont découragés. »


Les dégâts de la décentralisation

« Pendant très longtemps l'urbanisme a été une affaire d'Etat en France », rappelle Thierry Paquot, philosophe de l'urbain et éditeur de la revue Urbanisme. Mais, à partir des années 80, les gouvernements, de droite ou de gauche, ont délégué à d'autres la fabrication de la ville. L'Etat s'est mis au service du privé : « Le meilleur exemple, c'est Laurent Fabius, qui "offre" à Eurodisney une ligne de RER que les habitants de Marne-la-Vallée réclamaient sans succès depuis des années ! » En 1983, les lois de décentralisation donnent tout pouvoir aux maires en matière de permis de construire « et la catastrophe commence, estime Thierry Paquot. La plupart des élus sont totalement incompétents en matière d'urbanisme, et de plus ont un goût exécrable ». Ils se reposent sur les promoteurs pour produire du clés en main. « L'habitat se banalise et conduit à cette France moche qui nie totalement l'esprit des lieux. » Frédéric Bonnet, architecte-conseil de l'Etat en Haute-Vienne, confirme : « Dans un rayon de 40 kilomètres autour de Limoges, tous les villages ont construit dix, quinze, vingt maisons pour des habitants qui ne se rendent jamais dans le centre-bourg, puisqu'ils travaillent tous... à Limoges. » Le mécanisme est simple : pour lutter contre l'exode rural, pour éviter la fermeture de l'école, la commune fait construire un lotissement, qui amène de nouveaux arrivants. Mais les enfants scolarisés grandissent et s'en vont. Il faut créer un second lotissement pour attirer de nouvelles familles. C'est la fuite en avant. Le mitage du paysage est renforcé par la spéculation foncière. Difficile pour le maire d'une petite commune de refuser à des voisins agri­culteurs la constructibilité sachant que le prix du terrain à lotir est alors multiplié par dix ou vingt. Et voilà comment la France consomme pour son « urbanisation » deux fois plus de terres agricoles que l'Allemagne : « Il faut en finir avec la politique urbaine coordonnée au niveau de la commune, ce n'est pas la bonne échelle », conclut Frédéric Bonnet.

Un développement pas durable

L'urbanisme raconte ce que nous sommes. Le Moyen Age a eu ses villes fortifiées et ses cathédrales, le XIXe siècle ses boulevards et ses lycées. Nous avons nos hangars commerciaux et nos lotissements. Les pare-brise de nos voitures sont des écrans de télévision, et nos villes ressemblent à une soirée sur TF1 : un long tunnel de publicité (la zone commerciale et ses pancartes) suivi d'une émission guimauve (le centre muséifié). Cette périurbanisation vorace s'opère en silence – les revues d'architecture l'ignorent. Elle a été peu visitée par le roman, le documentaire ou la fiction. Aux Etats-Unis, des films comme American Beauty, la série Desperate Housewives ont raconté l'ennui qui suinte des quartiers pavillonnaires. En France, il manque un Balzac contemporain pour décrire la comédie urbaine. « La ville n'est pas objet de débat, analyse Annie Fourcaut, historienne de la vie citadine. On débat de l'école, pas de la ville, sans voir que la secon­de conditionne la première. Peut-être parce que les Français ne sont pas un peuple urbain. Il a fallu attendre 1931 pour que la population des villes égale celle des campagnes, des décennies après les Anglais et les Allemands. » Alors, il n'y aurait pas d'autre modèle de vie que celui qui consiste à prendre sa voiture tous les matins pour faire des kilomètres jusqu'à son travail, par des routes saturées et des ronds-points engorgés, pour revenir le soir dans sa maison après être allé faire le plein chez Carrefour ? « L'inflexion, sur le plan des idées, a commencé, se réjouit Bruno Fortier. Depuis trois ou quatre ans, tout le monde dit : on arrête les conneries, on se calme, on redensi­fie, on réurbanise intelligemment, on cesse de dévorer les terrains agri­coles... Mais fabriquer un urbanisme plus évolué, avec un rapport à la nature plus riche, comme ce que l'on voit aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne, ça va coûter un peu plus cher ! »




L'impératif écologique supplantera-t-il l'impéritie politique ? Durant l'été 2008, quand le prix de l'essence s'est envolé, le chiffre d'affaires de certaines zones commerciales s'est effondré. Affolés, les habitants des lotissements ont réclamé des lignes de bus à leur maire. « Depuis la fin des grands ensembles, la France n'avait plus de projet urbain collectif, rappelle Annie Fourcaut. Le développement durable pourrait en cons­tituer un. » Alors rêvons un instant à ce que pourrait être une « ville passante », comme l'appelle David Mangin, une ville désintoxiquée de la voiture, désenclavée, oublieuse des artères qui segmentent et des zones privatisées et sécurisées, une ville de faubourgs dont les fonctions – habitat, travail, commerce, loisirs – seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée, où chacun mettrait un peu du sien... Trop tard ?

Le pavillon, un choix ?
Sur la carte du Comité du tourisme de la Haute-Vienne, les villages dessinés ressemblent tous à celui de l'affiche du candidat Mitterrand en 1981. Et en vrai ? Au sud-ouest de Limoges, au-delà de la zone commerciale, Boisseuil s'est couvert de lotissements. L'un d'eux se termine. Des dizaines de pavillons bas, parfois pas loin du cabanon amélioré. Il est loin « l'éco-quartier », dernière marotte de nos élus. C'est la France qui se lève tôt, qui fait des heures sup, mais n'a pas de quoi s'offrir plus. A 5 kilomètres de là, à Pierre-Buffière, vieux bourg de 1 200 habitants, on tombe sur 21 parcelles, au bord des champs. Anne, « nounou », et son mari, fonctionnaire, sont venus « pour la qualité de vie ». De toute façon, « Limoges, c'était bien trop cher ». Bien sûr, « 80 % des gens qui habitent ici travaillent à Limoges. Il faut tout faire en voiture ». Même son de cloche à Eybouleuf, 400 habitants à peine, à 16 kilomètres au nord. Le manque d'argent, toujours... « Avec la crise, les gens sont mutés et obligés de revendre », dit Louis, ancien routier. « Construire, c'est meilleur marché que de louer », explique quand même Fernand, retraité des abattoirs, qui a eu sa maison dès 1982. Depuis, combien ont poussé autour ? « Une, deux... neuf ! » Et d'autres plus loin. Tous les commerces ont coulé. « Les campagnes, maintenant, c'est des dortoirs. Mais les gens y sont plus heureux qu'en ville. » X.J.

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Xavier de Jarcy et Vincent Remy
Photos Patrick Messina

Télérama n° 3135

(1) La ZUP (zone à urbaniser en priorité), procédure d'urbanisme créée en 1959 , a permis la construction des grands ensembles. La ZAC (zone d'aménagement concerté) s'est substituée à la ZUP en 1967, pour faciliter la concertation entre collectivités publiques et promoteurs privés.

(2) Reprenant les attributions des Ponts et Chaussées (réseaux routiers, règlements d'urbanisme, etc.), les Directions départementales de l'Equipement (DDE) ont été créées en 1967. Depuis les lois de décentralisation, elles relèvent des conseils généraux. Le 1er janvier, elles ont fusionné avec les Directions départementales de l'Agriculture et de la Forêt, devenant DDT (Directions départementale des territoires). Elles sont donc désormais censées se préoccuper de développement durable...

A lire
La Ville franchisée, Formes et structures de la ville contemporaine, de David Mangin, 2004, éd. de la Villette, 480 p., 35 €.

Télérama.fr
Cette rocade près de chez vous vous agresse... Ce hangar clinquant vous fait mal aux yeux... Partagez vos souffrances périurbaines avec nous. Nous attendons vos photos pour Télérama.fr ! Par e-mail (pas plus de trois photos par envoi) à : atelierphoto@telerama.fr

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ce que dit la loi sur la propriété intellectuelle

Article L111-1

" L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral, ainsi que des attributs d'ordre patrimonial " Le code de la propriété intellectuelle définit donc deux composantes au droit d'auteur

Article L112-2

Les oeuvres protégées sont : - les livres brochures et autres écrits littéraires, artistiques et scientifiques ;- les conférences, allocutions, sermons et plaidoiries - les oeuvres dramatiques ou dramatico-musicales- les oeuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque, les pantomimes - les compositions musicales avec ou sans paroles - les oeuvres cinématographiques et autres oeuvres consistant dans des séquences animées d'images, sonorisées ou non, dénommées ensemble " oeuvres audiovisuelles " - les oeuvres de dessin, de peinture, d'architecture, de sculpture, de gravure, de lithographie - les oeuvres graphiques et typographiques - les oeuvres photographiques et celles réalisées à l'aide de techniques analogues à la photographie - les oeuvres des arts appliqués - les illustrations, les cartes géographiques - les plans, croquis et ouvrages plastiques relatifs à la géographie, à la topographie, à l'architecture et aux sciences - les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire - les créations des industries saisonnières de l'habillement et de la parure

Article L112-3

Les auteurs de traduction, d'adaptation transformations ou arrangements des oeuvres de l'esprit jouissent de la même protection , sans préjudice des droits de l'auteur de l'oeuvre originale. Il en est de même des auteurs d'anthologie ou de recueils d'oeuvres qui par le choix et la disposition des matières constituent des créations intellectuelles. Les droits moraux le droit moral vise principalement à permettre à un auteur d'être reconnu en tant que tel. Il est attaché à la personne de l'auteur, inaliénable, imprescriptible, et transmissible aux héritiers. ce droit permet le droit de divulgation de l'oeuvre, de la modifier, d'en définir les conditions d'exploitation, et la possibilité de réunir diverses oeuvres dans un recueil. C'est au titre du droit moral que l'on cite l'auteur d'un document. ...

Article L-122-4

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Article 122-5

Lorsqu'une oeuvre a été divulgué, l'auteur ne peut interdire - les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans le cercle de famille - les copies ou reproduction strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective - Sous réserve que soient clairement indiqués le nom de l'auteur et la source` . les analyses et courtes citations justifiées par la caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'oeuvre à laquelle elles sont incorporées . les revues de presse . la diffusion même intégrale , par voie de presse, à titre d'information d'actualité des discours destinés au public prononcés dans les assemblées politiques administratives, judiciaires ou académiques, ainsi que dans les réunions publiques d'ordre politique et les cérémonies officielles. - la parodie, le pastiche et la caricature, compte tenu des lois du genre...


Article L335-3

Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation, ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi.

service gratuit ? au supermarché


Les arnaques de la grande distribution DEBUT
envoyé par lbehu.

première vidéo de cette enquète "les arnaques de la grande distribution"
de l'émission lundi investigation pour canal +
la suite de cette enquète ... les bonnes affaires au supermarché

lettre ouverte

Chères Mareuillaises, chers Mareuillais
Le document au verso a été établi à partir des plans transmis par les architectes d’Intermarché lors de réunions organisées à l’initiative de Monsieur Ouiste en Février et Mars 2009.
Étaient présents à ces réunions des représentants élus de la Communauté de Communes. Ils peuvent témoigner de l’existence de ce projet.
C’est le maire qui accorde les permis de construire ; donc Monsieur Ouiste.
C’est le président de la Communauté de Communes et le maire qui siègent à la Commission
Départementale d’Aménagement Commercial qui décide de l’ouverture d’une grande surface ; donc Monsieur Ouiste.
Monsieur Ouiste est bien responsable et informé de l’avenir de ce projet de supermarché.
Il a aussi fait voter par la municipalité la mise à disposition d’une réserve foncière de 20,5 hectares pour développer une zone commerciale autour de Saint Priest. Notre territoire dispose déjà d’une zone artisanale à la sortie de Mareuil vers Vieux Mareuil. Comparée à la taille du bourg existant une zone artisanale et commerciale d’une surface totale d’environ 30 hectares paraît d’une taille excessive.
Voulons-nous vivre dans une zone commerciale comme à Soyaux ou à Marsac ou voulonsnous
préserver notre patrimoine rural et notre cadre de vie ?
Nous aimons Mareuil et nous pensons que ses paysages comme ses commerces de centre ville sont une exception dont nous sommes fiers. Nous craignons qu’un supermarché n’entraîne la désertion du centre ville, des cessations d’activité, une destruction du tissu économique local, l’impossibilité de vendre ou de transmettre des fonds de commerce, un accroissement du chômage, la destruction de la convivialité de notre bourg, l’isolement des personnes âgées. Nous craignons la vénalité de la grande distribution, son manque de politique sociale, la précarité des emplois créés, la délocalisation liée à cette forme de consommation. Nous craignons une destruction environnementale (le supermarché serait implanté sur une zone répertoriée officiellement d’intérêt écologique pour sa faune et sa flore et en bordure d’une zone Natura 2000). Nous craignons l’accroissement des déchets, un surcoût des aménagements routiers et urbains supportés par la collectivité, des nuisances sonores, des pollutions nocturnes. Nous craignons des monuments historiques sacrifiés, un paysage dégradé, une entrée de ville et de département banalisée...
Tout le monde reconnaît que la grande distribution est un mode de consommation qui
détruit les paysages et le tissu économique et social.
Epargnés, jusque-là, serons-nous les dernières victimes ?
Nous sommes bien sûr profondément conscients de la nécessité de re-dynamiser le commerce du village.
Nous pensons qu’il existe des alternatives, et que Mareuil possède les atouts pour les réaliser.
Le supermarché SPAR existant en centre ville participe à la vie du centre bourg. Pourquoi ne pas
simplement améliorer ses prestations et son rapport qualité-prix pour satisfaire nos concitoyens - même les plus démunis – tout en préservant l’âme de notre village ? Nous pensons qu’il est possible et même indispensable de développer une offre concurrentielle et qualitative reposant aussi sur des circuits courts entre les producteurs et les consommateurs. La situation actuelle de nos amis agriculteurs est intolérable ; tous profiteraient d’un commerce qui évite d’enrichir inutilement les intermédiaires.
Nous avons un besoin urgent d’une station-service ; nous pensons que comme à Marthon, à la Tour Blanche ou à Thiviers nous pourrions disposer d’une station avec distributeur à carte ou peut être mieux encore avec la Communauté de Communes créer un emploi supplémentaire autour d’une stationservice.
Chères Mareuillaises, chers Mareuillais, il s’agit de l’avenir de notre territoire.
Ce projet ne peut et ne doit pas se faire sans vous.
Demandez à l’équipe municipale de dialoguer avec vous.
N’hésitez pas à venir dialoguer avec nous pour confronter nos points de vue respectifs.
Soyons constructifs. Nous sommes tous préoccupés par l’avenir de notre territoire, c’est-à-dire notre avenir et celui de nos enfants.

on passe à la télé

Un projet d'implantation d'une grande surface commerciale à Mareuil sur Belle en Dordogne soulève les passions. Les habitants commencent à se mobiliser car les magasins seraient implantés à proximité de monuments historiques classés.

<< la vidéo

... commerce et patrimoine, les deux ne font pas forcément bon ménage exemple dans une commune de dordogne, il y a un projet de construction de grande surface mais des habitants font remarquer qu'à quelques dizaines de mètres, il y a un site classé monument historique.
mareuil sur belle dans le périgord, c'est cette petite ville en apparence paisible où vivent environ 1200 personnes. en apparence, disais-je car depuis quelques mois la polémique enfle à propos d'un projet d'implantation d'une zone commerciale sur la commune, il y a les pour et les contre bien-sûr ...

SUD-OUEST en parle


Les 1 130 habitants de la commune de Mareuil-sur-Belle disposeront-ils bientôt d'une grande surface commerciale ? La question est posée depuis qu'un projet d'implantation d'un Intermarché a été présenté en février par le distributeur et ses architectes à la commission économie, tourisme et communication de la Communauté de communes du Pays de Mareuil-en-Périgord.

À une échéance qui n'a pas été révélée, une grande surface de la bagatelle de 2000 m2 à laquelle s'ajouterait une galerie commerciale - une cafétéria, une station-service et une station de lavage pour poids lourds - pourrait voir le jour sur une zone aménagée de 5 hectares.

« Alerte à Mareuil »

Même si les plans n'ont pour l'instant fait l'objet d'aucune information officielle, des voix se sont rapidement élevées pour dénoncer un projet jugé « disproportionné par rapport à la population du canton » (3 467 habitants). Une association, dénommée Alerte à Mareuil, porte depuis l'étendard de la contestation.

Ses adhérents redoutent les conséquences d'une telle réalisation sur le patrimoine historique local. « Je n'arrive pas à comprendre comment des personnes qui apprécient Mareuil peuvent imaginer construire un grand centre commercial dans le périmètre protégé du château de Mareuil », proteste par exemple Solange Ribadeau-Dumas.

Selon l'association, l'Intermarché serait en effet construit à moins de 500 mètres du bel édifice fortifié portant fièrement ses cinq siècles d'histoire et non loin des ruines de la petite église Saint-Priest, inscrite aux Monuments historiques.

Alerte à Mareuil fustige par ailleurs un projet « élaboré en grand secret » qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur le petit commerce local. Le bourg s'enorgueillit en effet de s'animer avec sa supérette, ses deux primeurs et ses trois boulangeries, auxquels s'ajoutent une cave, deux boucheries, trois restaurants et une maison de la presse.

« Quel avenir pour ces commerces ? », s'interroge l'association qui craint que le centre bourg ne se transforme rapidement en coquille vide. Dans une lettre, elle s'inquiète en vrac de la perspective d'un centre-ville déserté, de cessations d'activité, de l'impossibilité de vendre ou de transmettre les fonds de commerce et de l'isolement des personnes âgées. « Pour un emploi créé par un hypermarché il y a deux emplois perdus », assure Alerte à Mareuil.
Auteur : Pierre-Manuel Réault

Solange nous a écrit

Je n’arrive pas à comprendre comment des personnes qui aiment Mareuil peuvent imaginer construire un grand centre commercial dans le périmètre protégé du château de Mareuil.
Certes le château n’est pas actuellement mis en valeur comme il le mériterait. Il n’en demeure pas moins une des quatre baronnies du Périgord, au même titre que les châteaux de Beynac, Bourdeilles et Biron. Envisagerait-on un grand centre commercial juste à côté d’un autre de ces châteaux ? Alors pourquoi à Mareuil ?
Un tel projet conviendrait peut-être aux touristes de passage et aux poids lourds qui empruntent la route Angoulême-Périgueux, mais ce même projet éliminerait certainement les commerces de Mareuil et tuerait petit à petit le bourg lui-même.
Je suis originaire de cette région, j’ai choisi il y a 17 ans de m’y installer toute l’année et d’y travailler et d’y élever mes enfants. Je participe à la vie sociale du canton, j’aime énormément la beauté et la sérénité de cette région. La qualité de vie y est remarquable et enviée par beaucoup de monde.
J’en voudrai pour longtemps aux personnes influentes à Mareuil qui portent ce projet. Je ne doute pas qu’elles aiment Mareuil et veuillent dynamiser le village mais il n’est pas nécessaire d’être devin pour imaginer ce qu’il en adviendra dans les années à venir. Mareuil a une singularité qui fait son charme ; autant développer cette singularité qui, à l’avenir, sera de plus en plus recherchée. Ne cédons pas à l’attrait d’une hyper consommation facile et sans goût que l’on nous propose.
Il est urgent aussi de se mobiliser sur des projets alternatifs. Une station-essence en premier lieu : pourquoi ne pas encourager l’installation d’une pompe automatique, comme il en existe de plus en plus, dans la zone d’activités située entre Mareuil et Vieux-Mareuil ?
Il faut également étudier le développement du supermarché actuel, et profiter de son emplacement au centre du bourg pour en faire un commerce plus attractif et moins cher, qui dynamiserait la vie du village.
Je remercie sincèrement les membres actifs de cette association « Alerte à Mareuil » qui courageusement dénoncent ce projet et essaient d’agir avec le peu d’informations disponibles. Je les soutiens de tout cœur.

alerte à mareuil ... toujours là

Chers amis,

Comme vous le savez, l'association Alerte A Mareuil continue de se soucier de l'implantation d'un Intermarché à l'entrée de Mareuil.

Aussi, nous souhaitons vous inviter à une réflexion collective autour de ce projet.
A savoir, quelles alternatives?
Une station essence : un impératif !
La redynamisation du commerce local: ça s'impose !

Nous avons besoin de votre sentiment, vos idées, vos réactions... et votre aide, afin de déterminer ensemble quelles seraient les orientations futures à prendre.

N'hésitez pas à transmettre l'information aux personnes intéressées par cette réflexion sur le canton et à toutes celles dont l'expérience pourrait nous être utile.


Nous demandons :
- que les avancées du projet soient tenues publiques
- qu’un débat public ou une consultation soient initiés
- que soient respectées les règles les plus élémentaires de la démocratie, de la liberté d’expression et d’opinion de chacun
- que cette question soit mise à l’ordre du jour en conseil communautaire, au titre de sa compétence en matière d’urbanisme pour les zones commerciales > à 3 hectares ainsi que les problèmes de voirie que cela pourrait entraîner

un processus de mutation rurale est en cours.

Une zone au coeur de plusieurs organisations de développement durable qui font de la protection des espaces paysagers un enjeu majeurs : parc naturel régional Périgord-Limousin et le pays Périgord Vert
Les enjeux en sont :
l’économie,
l’environnement
le lien social,
la démographie,
le développement durable
L’attractivité du territoire doit être une priorité pour accueillir de nouveaux arrivants. Les attentes et les demandes doivent être hiérarchisée avant d’être structurée pour répondre aux nouveaux besoins des populations et satisfaire par là même les besoins actuels
nos atouts doivent être valoriser :
- un Périgord vert fier de sa ruralité, de ses racines.
- un Périgord Vert qui capitalise les dynamiques engagées.
- un Périgord vert qui revendique sa polyactivité et ses entreprises à taille humaine.
- un pays accueillant et ouvert.


des opérations pertinentes pour le développement durable du territoire en s’attachant à l’essentiel sont à envisager:
- mettre en place une stratégie touristique cohérente .

Ensuite, il y a la question des nouveaux arrivants qui ont souvent des envies de campagne (les meuh dans les champs) et des habitudes de villes (le supermarché où l’on va en bagnole). Donc, il faut attirer peut être les personnes vers des idées plus alternatives, comme le Pays a un volet éco construction, pourquoi ne pas développer des commerces de type coopérative de production, SCOP, des trucs qui attirent une population qui veut se fixer, venir à la campagne ne doit pas leur faire perdre en qualité de vie, il faut donc les interroger, proposer une analyse de leurs désirs.

La stratégie spécifique Leader : "Accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités" est déclinée en 4 axes :
I/ Accueillir les nouveaux habitants.
II/ Accueillir les nouvelles activités et encourager les démarches innovantes. Poursuivre le processus de mutation de l’économie rurale.
III/ Reconquérir la qualité de l’eau ; axe commun pour améliorer l’attractivité des territoires du Pays Périgord vert, du GAL Châtaigneraie Limousine et du Parc Naturel Régional.
IV/ la coopération interterritoriale et transnationale (culture, produits du terroir et réseau rural).

est-ce que l'implantation d'une zone commerciale à cette échelle va dans le sens du contrat de pays ?

développement durable

un diagnostic de territoire révèle l’importance des secteurs agricole et
forestier, et ce, autant pour les filières longues que courtes.

Le choix des filières locales en tant qu’objectif stratégique est interressant,
il permet : la réalisation d’une plus-value économique s’appuyant spécifiquement sur les ressources du territoire (matière première, savoir-faire, image, opérateurs…) ; leur contribution positive face à des enjeux liés au changement climatique (consommation énergétique, modes de production et de gestion, rapprochement production/consommation).



Cet objectif se déclinera de manière opérationnelle dans le sens de l’anticipation au regard de l’évolution du contexte, tant socio-économique (crises alimentaires, fluctuations des politiques agricoles, problèmes de transmission, accès au foncier…) que climatique (adaptation des variétés, des essences, des modes de production et de gestion aux nouvelles conditions)

il faut, et le parc naturel régional périgord limousin s'y engage, promouvoir à l’échelle du territoire et dans les régions de proximité les productions locales à potentiel

un projet doit s'appuyer sur une étude de marché

Objectif de l’étude :
faire une étude, en parler, évaluer, concerter
il faudrait pouvoir disposer d'éléments techniques qui permettrait de réaliser un diagnostic sur l’environnement commercial du secteur de vente de Mareuil


connaitre l'état des lieux sur :
1- L’offre commerciale et l’activité de Mareuil:
recenser toutes les structures commerciales : commerce, artisanat, marchés et producteurs en vente directe, rendre compte de l’évolution du nombre de commerces par catégorie d’activités, évaluer le poids des différentes formes de distribution.

2- L’analyse de la consommation des ménages et l'impact sur l'activité commerciale du village selon leurs comportement d'achats :
à partir d’enquêtes menées auprès des consommateurs de la zone, des techniques permettent d'évaluer très précisément les attentes des consommateurs et leurs habitudes de consommation, mais aussi apprécier l’impact du tourisme sur l’activité commerciale.

lieux d’achat des ménages, attraction des pôles commerciaux, La rétention et/ou évasion commerciale et sa destination géographique,

3- Les données démographiques
connaitre les chiffres sur la population globale de la zone, par catégories socio-professionnelles et âges. établir des profils de clientèles.

4- Les opportunités et les menaces du territoire

Par la prise en compte des résultats émanant de l’offre commerciale et du comportement d’achat des consommateurs de la zone, une analyse avec des éléments prospectifs doit être réalisée pour présenter les points saillants de ce diagnostic.

plus petit, plus centré, plus beau

Une zone à l'entrée du bourg de Mareuil : cette réalisation effacerait le bourg du champ visuel des usagers du 99 et ne signalerait l'existence de la commune que par des enseignes commerciales

des professionnels de la distribution nous ont dit leur étonnement devant un pareil projet : comment un canton de 3467 hatbitants pourra-t-il faire vivre une surface comme celle-là ?
la zone de chalandise parait restreinte d'autant qu'il existe déjà un certain nombre de grande surface alentour : villebois, brantôme, ribérac, nontron à moins de 30 minutes et sans compter angoulème et périgueux qui sont à moins d'une heure de route et ni la topographie, ni le climat ne rend nos routes difficiles.

la taille du magasin et l'implantation doit être adaptée au territoire :
vu la zone de chalandise, il est probable que les promoteurs fasse le choix d'une construction "bon marché" pour éviter que l'investissement ne plombe la rentabilité : pourtant il faudrait imposer des contraintes architecturales pour que le bâtiment s'intègre du mieux possible.

le super U de Meyssac (corrèze) s'intègre avec l'architecture locale

Il semble que nos élus pense que la population veut une zone commerciale comme en ville, mais est-ce la réalité. Il faut peut être davantage promouvoir le commerce local, en faisant appel au fond départemental « FISAC » qui permet de financer des actions de modernisation et de revitalisation du commerce de proximité.

Il faut absolument proposer autre chose, refuser ce qui se fait mais pour mieux. Et surtout se baser sur la mutation de la consommation. De nombreuses études montrent que les français boudent les grandes surfaces.

Pourquoi faut-il alerter la population

la révision du plu fait apparaitre une énorme zone économique, il y aurait à dire sur la manière dont a été annoncée la révision mais nous avons surtout notre mot à dire sur le devenir de notre chef lieu de canton tant qu'à cette décision qui reste ignorée de nos concitoyens

que penser de l'implantation d'une grande surface à ce niveau là du territoire
c'est l'assurance de la dégradation
· du patrimoine
· de l'économie locale
· du paysage
et de multiples nuisances : sonore, lumière, parking, flux automobile, travaux de voierie, et surtout décentrement du bourg

on est tous spectateur du devenir de Ribérac, Nontron qui sont plus important ou de Villebois

ce que l'on veut pour l'avenir du village regarde l'ensemble des citoyens, nous ne devons pas ignorer que le territoire donne du pouvoir à nos élus mais avant tout ce territoire nous appartient à tous et nous ne pouvons tolérer l'empreinte politique unilatérale : il faut que la population ait les moyens de s’informer et de s'exprimer

plutôt que de promouvoir un distributeur venu d'ailleurs à s'installer en dehors du village, il nous semble préférable de renforcer et de densifier le tissus économique existant et plutôt que d'aller à la pêche aux financements de nouveaux accès routiers nous demanderions à nos élus d'aller chercher des financements capable d'aider dans ses projets des initiatives locales.

il est indispensable qu'une étude sérieuse pointe les besoins et les attentes globales de la population locale

notre patrimoine, notre richesse ici, c'est la qualité de vie, le paysage est notre ressource touristique, économique et culturelle

l'espace n'est pas inépuisable

ne le gâchons pas

il y a urgence à agir

personne n'est tombé en panne d'essence depuis 6 mois


Afficher essence sur une carte plus grande

une station automatique
bien sûr qu'il serait souhaitable d'avoir une station d'essence à Mareuil : il existe des stations service autonome (comme celle de la Tour Blanche ) ou celle de Marthon ci -dessous :



Il n’est pas nécessaire d’installer un supermarché pour disposer d’une station service en témoignent aussi le poste à essence automatisé de Thiviers dont l’implantation s’est réalisée à l’initiative de la CC locale.

le patrimoine paysager

L’importance majeure du patrimoine paysager dans la loi relative au grenelle de l’environnement Cette importance vient d’être rappelée dans l’article Jer de la loi du 3 aout 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement :
« la présente loi, avec la volonté et l’ambition de répondre au constat partagé et préoccupant d’une urgence écologique /…/ énonce les instruments de la politique mise en œuvre pour /…/ préserver et mettre en valeur les paysages.
L’article 7 de la même loi affirme les objectifs dans l’ouverture du document « profil environnemental de la dordogne »
« le département de la Dordogne fonde son attractivité et l’essentiel de son image sur la qualité de son environnement de ses paysages et de son patrimoine historique et culturel »

On encore dans la présentation du préfet Jean-François Tallec :
« le département de la Dordogne bénéficie d’un patrimoine naturel et paysager exceptionnel qui lui confère une véritable attractivité. Cette richesse est aujourd’hui fortement menacée par une urbanisation croissante susceptible de banaliser ses paysages et une déprise agricole qui s’amplifie. Il importe à tout prix de préserver cet héritage »

  • Ce patrimoine est très largement méprisé dans les démarches des collectivités locales
  • Ces principes sont souvent démentis dans les pratiques de l’urbanisme local
  • C’est la responsabilité des élus locaux de les respecter, de les faire vivre.

Le projet et la charte du PNR Périgord Limousin

le projet d'implantation d'une zone commerciale s’écarte considérablement des objectifs majeurs du pNR
Le projet de charte comprend une série de mesures qui rendent le projet difficilement compatible avec les objectifs du parc :
  • Accompagner les collectivités dans l’intégradion paysagère et le maintien de la qualité architecturale des bourgs et villages
  • Accompagner les collectivités dans l’élaboration de documents de planification vers une meilleur prise en compte des enjeux environnementaux et paysagers
  • Mettre en réseau et gérer les sites représentatifs de la biodiversité du territoire Faire de ces sites un outil de découverte du territoire
  • Mettre en réseau l’offre touristique par le développement d’activités de découverte douce et itinérante des patrimoines culturels et naturels
  • Poursuivre la promotion du territoire du parc en tant que destination touristique
  • Qualifier la culture occitane comme pilier de l’identité du Périgord Limousin (château de Mareui/ Arnaud de Mareuil)
l'implantation d'un supermarché c'est
  • une pollution lumineuse de plus
  • du bruit la nuit où sont effectuées les livraisons et il y a des riverains
  • c'est un grand espace bétonné pour le parking
  • une augmentation considérable du flux automobile à proximité du village
  • la création de nouveaux axes routiers
  • le décentrement du bourg
que dire de cette révision du plu tant qu'à la manière, la taille, le lieu, le devenir de l'urbanisme de notre village

L’importance du paysage

Le paysage comme atout touristique
Les communes doivent veiller à ne pas affaiblir par des réalisations désastreuses la destination touristique PNR Périgord Limousin ou celle du Périgord Vert.
L’imaginaire reposant sur le Périgord n’a rien à voir avec l’occupation envahissante de zones commerciales.
Le conseil régional, le conseil général et le pays Périgord vert ont décidé dans le cadre d’une convention d’harmoniser leurs efforts en faveur du développement touristique du territoire :
c’est la responsabilité des élus de Mareuil qui constitue un site de référence- de prendre en considération les objectifs de cette convention :
  • - Démarche collective : elle ne peut réussir qu’à la condition d’être respectée par l’ensemble des acteurs
  • - Développement d’un tourisme de loisirs et d’itinérance
  • - Développement d’un tourisme durable
  • - Promotion commune du territoire
Le passage sur le CD 939 à proximité du bourg de Mareuil constitue une deuxième entrée dans le Périgord après celle de la Rochebeaucourt et une première affiche de son patrimoine bâti : château médiéval, bourg de Mareuil

L’implantation à cet endroit de bâtiments commerciaux masquerait cette réalité historique par un écran irréversible.
Les équilibres fragiles entre les zones bâties et les espaces naturels doivent être préservés : ils sont le signe d’une qualité de vie où les constructions respectent encore le cadre naturel

Constat : le développement de points noirs paysagers sur les axes de communication.
Alors que les bourgs ruraux disposent encore d’espaces nombreux, il est paradoxal que le développement économique détruise régulièrement des zones sensibles.

Le paysage comme atout économique
Les bourgs ruraux ne doivent pas reproduire le même type de développement que les zones urbaines : ce mimétisme transforme les villages en caricatures de villes et leur fait perdre tous leurs attraits
L’organisation de l’habitat et l’implantation des entreprises doit respecter les espaces naturels : c’est à ce prix que les territoires ruraux resteront attractifs et compétitifs sur les plans économique et démographique.

Le paysage comme facteur d’identité
La commune de Mareuil conserve encore l’attrait d’un chef-lieu de canton rural. Harmonie entre un bourg et la campagne environnante : le développement doit préserver cet équilibre des espaces.
Le projet provoquerait une rupture radicale :
  • Entre les 4 hectares de destruction des repères des habitants de la commune, un éloignement brutal de l’histoire locale
  • Mépris du passé : indifférence à tous ceux qui ont contribué jusque là à faire l’histoire de Mareuil.
  • Mépris de l’avenir : derrière l’illusion d’un essor passager il y a destruction des principaux atouts du développement

La modification du PLU

La modification du PLU ouvre une zone à l’implantation d’entreprises mais cette zone est extrêmement sensible
  • - Une zone dans le périmètre de protection du château de Mareuil et de l’église de St Priest : cette réalisation absorberait dans son insignifiance le caractère historique du site
  • - Une zone à l’entrée du bourg de Mareuil : cette réalisation effacerait le bourg du champ visuel des usagers du CD 939 et ne signalerait l’existence de la commune que par des enseignes commerciales
  • - Une zone dans la contiguïté de plusieurs zonage de protection des habitats naturels : natura 2000 et znieff
  • - Une zone au cœur de plusieurs organisations de développement durable qui font de la protection des espaces paysagers un enjeu majeur : parc naturel régional Périgord-Limousin, pays du Périgord Vert.
Ces enjeux semblent avoir été complètement ignorés des élus locaux :
  • - cette indifférence aux actions de valorisation de ce territoire portée par les autres acteurs n’est pas acceptable
  • - Cette carence dans la réflexion sur l’avenir de la commune est gravement préjudiciable à son essor
Comment les espaces naturels et paysagers sont menacés
La destruction lente par le mitage : 85 000 habitants dans l’arrondissement de Nontron en 1900, 42 000 seulement en 2000 mais deux fois plus d’habitations
  • - L’implantation anarchique des zones d’activité : les entreprises posées au hasard, les une après les autres, sans souci d’intégration urbaine ou paysagères
  • - La fermeture des espaces par la déprise agricole et leur transformation progressive en zones de taillis
  • - L’absence de gestion structurée de la forêt qui conduit à des coupes rases, à des peuplements inadaptés
Il y a carence des communautés de communes qui doivent exercer la compétence obligatoire d’aménagement de l’espace mais ne l’exercent pas réellement Elles se contentent dans leurs documents d’urbanisme de délimitations rudimentaires entre les zones constructibles et non constructibles
Elles ne conduisent aucune réflexion sur l’avenir et la protection de leurs espaces naturels et paysagers : ces espaces ne sont que des biens à vendre et à consommer selon des intérêts privés.

Ces espaces seraient une ressource libre, inépuisable, utilisable au gré des besoins individuels. Ces espaces n’ont donc jamais constitué ici une valeur sociale et collective.

la détérioration du patrimoine

une zone commerciale dans le périmètre de protection du château de Mareuil et de l'église de St Priest : cette réalisation diminuerait considérablement l'intérêt historique du site classé "baronnie du Périgord"


construction dans le champ de visibilité d'un immeuble protégé
la protection des monuments historiques concerne les projets définis par l'article L621-30-1 du codee du patrimoine selon un principe de co-visibilité : "est considéré, pour l'application du présent titre, comme étant situé dans le champ de visibilité d'un immeuble classé ou inscrit tout autre immeuble, nu ou bâti, visible du premier ou visib le en même temps que lui et situé dans un périmètre de 500 mètres"

ce projet de grande surface se situe à moins de 500mètres de deux immeubles protégés : le château de Mareuil (classé MH en 1862) et l'église de St Priest de Mareuil (inscrite à l'inventaire MH le 6 décembre 1948) et répond à ce critère de co-visibilité

ce projet nécessite donc, en l'application des articles L 621-31 et L 621-32 du code du patrimoine, l'autorisation préalable de l'autorité administrative sur avis conforme de l'architecte des Bâtiments de France : " le permis de construire, le permis d'aménager /.../ tient lieu de l'autorisation si l'architecte des Bâtiments de France a donné son accord"

Les propriétaires du Château de Mareuil, foncièrement hostiles à cette implantation, auraient engagé diverses actions auprès d’associations relatives à la préservation du patrimoine et auraient contacté un avocat spécialiste du patrimoine.


la détérioration du paysage

une zone dans la contiguïté de plusieurs zonage de protection des habitats naturels : natura 2000 et ZNIEFF

la réglementation expliquée par Frédéric Rose-Dulcina avocat à la cour
développement durable
le dossier de demande d'autorisation doit notamment mettre en exergue sa qualité environnementale. ainsi, un ensemble commercial visant le label HQE (haute qualité environnementale) notamment en matière d'économies d'énergie et de gestion des déchets, complété par la construction d'un parc de stationnement arboré, répond aux critères issus de la LME;

mais développement durable ne doit-il pas résonner avec écologie : alors comment accepter l'implantation d'une zone commerciale aux abords d'une zone classée natura 2000 et znieff

Le projet et natura 2000
La vallée de la Nizonne est un élément fragile du réseau écologique européen : ses affluents la Belle et la Pude ont des étiages très sévères pouvant aller jusqu’à des assecs estivaux
La directive du 21 mai 1992 énumère une liste d’habitats naturels et d’espèces reconnues d’intérêt communautaire du fait de leur rareté ou de leur représentativité (ces sites deviennent des ZSC zones spéciales de conservation)
Objectifs natura 2000 :
  • Protéger les espèces rares et menacées
  • Protéger les zones humides : elles représentent une faible surface très convoitée par les activités humaines et leur richesse écologique est en danger
  • Protéger les cours d’eau : la dégradation constante des milieux aquatiques a des impacts néfastes (réduction des abris pour la faune, pollution des eaux, colmatage des fonds …)
Face à face : des agriculteurs soumis à des contraintes particulières d’utilisation des sols et des entreprises pratiquant le saccage de ces même sols

Comment la Communauté de Commune pourrait rester étrangère au projet d'implantation

bien que l'on continue de nous opposer que la Communauté de Commune n’a pas à être consultée sur ce projet, rappelons certains points.
« l’aménagement, entretien et gestion de zones d’activités industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique d’une superficie égale ou supérieure à 3 hectares » relèvent de ses compétences obligatoires. (mentionné dans les statuts de la CDC)
il en est de même pour l’aménagement de la voirie. Or, les services de la DDE ont émis des propositions relatives à des déviations, aménagement de carrefour, suppression d’emplacement réservé… ?

la réglementation expliquée par Frédéric Rose-Dulcina -avocat à la cour - :
le sous-critère lié à la desserte routière est facile à cerner : il a déjà était pris en compte par les anciennes commissions départementales d'équipement commercial (CDEC). pour la commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) , un projet d'équipement commercial peut-être refusé s'il n'est accessible qu'en automobile.


Comment le maire pourrait être étranger au projet d'implantation

la révision du plu - plan local d'urbanisation inscrite au premier conseil municipal de la nouvelle équipe autour du maire sortant, a fait l'objet d'une enquête publique. Il est à noter que si cette dernière respecte bien les délais légaux de publication etc., elle fait apparaître les points suivants :
  1. Personne ne s’est présenté !! « Aucune observation n’y figure » ! (information passée sous silence en raison du choix de la période)
  1. Le parti pris du commissaire dans les conclusions est très subjectif et partial, son avis totalement fantasque dans la mesure où aucun avis n’a été donné : « …bonne acceptabilité sociale du projet ; » !!!!! (cf. conclusions de l’enquête)

la réglementation expliquée par Frédéric Rose-Dulcina -avocat à la cour -
la loi de modernisation de l'économie (LME) du 4 aout 2008 dont le volet "aménagement commercial" est entré en vigueur le 25 novembre dernier, a conservé ad hoc chargées de se prononcer sur l'octroi d'une autorisation d'exploitation commerciale mais a révisé leurs critères d'appréciation. ce texte à en outre renforcé le pouvoir des élus locaux : l'article L.752-4 du code de commerce et le récent décret du 22 juin 2009 relatif au droit de préemption des terrains à vocation commerciale illustrent ces nouvelles prérogatives

désormais avec ce décret, une commune peut exercer son droit de préemption sur les terrains portant des commerces ou destinés à porter des commerces dans un délai de cinq ans à compter de leur aliénation, dés lors que ces commerces sont des magasins de vente au détail ou des centres commerciaux ayant une surface de vente comprise entre 300 et 1000 m2.
auparavant le conseil municipal doit par délibération motivée, délimiter un périmètre de sauvegarde du commerce et de l'artisanat de proximité.

la prochaine réforme de l'aménagement commercial, programme la disparition des CDAC, la politique d'urbanisme commercial dépendra essentiellement des maires. c'est eux qui décideront d'autoriser la construction d'un équipement commercial, par le biais d'un permis de construire conforme au plu

qu'adviendrait-il de l'économie locale ?

la réglementation expliquée par Frédéric Rose-Dulcina avocat à la cour

en remplacement des critères économiques, les nouveaux critères pris en compte par les commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC) et par la commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) sont limités à l'aménagement du territoire, au développement durable et à la protection des consommateurs.
aménagement du territoire
au contraire, un projet peut-être refusé, lorsqu'il est localisé en dehors de l'agglomération, s'il accroit une attraction périphérique au détriment de la vie urbaine du centre-ville ou s'il a un impact préjudiciable sur l'équilibre des pôles commerciaux.
en outre, un projet favorisant la maitrise de l'étalement urbain et une gestion économe de l'espace sera privilégié
le sous critère de l'animation de la vie urbaine, rurale et de montagne intriguait ; selon la CNAC, un projet participe à l'animation de la vie urbaine quand il conforte les activités commerciales, renforce l'attractivité des commerces traditionnels ou rend un service de proximité à une partie des habitants de la zone de chalandise.



une superette alimentation générale, deux primeurs, trois boulangeries, une cave, deux boucheries, trois restaurants, une maison de la presse, deux agences immobilières, trois banques, une esthéticienne, un électroménager, une pharmacie, quatre médecins, un dentiste, un garagiste, un controle technique, un distributeur de carburant (sauf l'essence), un bureau de poste

le village n'est pas une coquille vide comme dans bien des bourg. l’économie locale se porte bien même si certains commerces, au dire des uns ou des autres manquent d'attractivité

les municipalités du canton engagent des initiatives qui pourraient avoir à pâtir d’un tel projet :
A Saint Sulpice de Mareuil, l’ancienne station essence doit accueillir une boulangerie qui envisageait également d’offrir un service de restauration, à La Rochebeaucourt ouverture d’une boulangerie, entre autre.
Une grande surface aurait droit de cité, alors que la commune de Léguillac de Cercle s’est vu refuser l’ouverture d’un complexe rural pour des raisons de chalandise !
quid de celui de Vieux-Mareuil ?

ce que nous ont rapportés des élus locaux

A l’occasion d’une invitation de la communauté de communes de Mareuil, le jeudi 12 février 2009 à 10h, les membres de la commission « Economie, Tourisme et Communication » ont découvert l’existence d’un projet, déjà très avancé, d’implantation d’un Intermarché à Mareuil/Belle. Cette réunion avait lieu avec les propriétaires des terrains concernés et les promoteurs du projet.

Le 09 mars 2009 s’est tenue une seconde réunion sur le terrain. Lors de cette dernière, les architectes ont présenté les plans du projet pour « validation » ! Nous avons alors pu constater l’ampleur du projet, étendu sur plus de 5 hectares, avec une emprise Intermarché de 4236 m² (galerie commerciale et cafétéria), une station de lavage poids lourds, 2 ha de parking et un bassin de rétention.



Lors du conseil communautaire suivant, le 26 février 09 nous avons demandé que soit mis à l’ordre du jour la question de l’Intermarché et qu’une information soit dispensée auprès des membres. Il nous a été répondu que ce projet ne relevait pas de la CDC mais de la mairie pour le permis de construire et de propriétaires privés pour les terrains, que les prescriptions avaient été inscrites au PLU (plan local d'urbanisation) et l’ABF (architecte des bâtiment de france) favorable à cette ouverture.

Par la suite, nous avons systématiquement réitéré notre demande ce que mentionnent les compte rendu de la communauté de commune des 26 mars 09 et 04 juin 09.

Dès le début du mois d’avril, un petit groupe (membres de la commission et délégués à la communauté de commune ainsi que d’autres sympathisants) s’est réuni, agacé par la fin de non recevoir de la communauté de commune, et a pris l’initiative d’informer la population par le biais de tracts distribués chez les commerçants et dans le village, les jours de marché.
hormis ces tracts
aucune autre information n'a été diffusée